Dans un courrier adressé à Amélie de Montchalin, ministre de la transformation et de la fonction publiques, le 11 décembre dernier, la coordination des employeurs territoriaux propose que la participation des collectivités à la couverture prévoyance pour leurs agents puisse être fixée à 50 % d’une offre "socle" en 2025. En ce qui concerne la complémentaire santé, la coordination se déclare favorable à la mise en place d’une participation obligatoire d’un montant similaire mais seulement à l’horizon 2027
Pour les employeurs publics locaux locaux, les caractéristiques de la fonction publique territoriale nécessitent de mettre en priorité l’accent sur la prévoyance, afin d’assurer une protection de leurs agents contre les accidents de la vie. Ils sont donc favorables à une participation obligatoire à hauteur de 50 % du coût d’une offre "socle" à l’horizon 2025. Ce socle minimal de prévoyance comprendrait une garantie de salaire et un capital décès. Les employeurs souhaitent néanmoins conserver "une liberté de négocier les critères et paramètres dans le cadre du dialogue social pour prendre en compte la catégorie et le revenu de chacun, dans la progressivité de la prise en charge".
En ce qui concerne le risque santé, la
participation obligatoire répond à un objectif d’équité vis-à-vis du
secteur privé, d’attractivité de la fonction publique territoriale et
d’amélioration de la protection de leurs agents, souligne Philippe
Laurent, porte parole de la coordination. Il insiste toutefois sur l’effort financier demandé aux
collectivités, qui devra être pris en compte dans le cadre de la
contractualisation financière avec l’État. C’est pour cette raison que la coordination propose
de fixer à 30 % seulement le montant minimal de participation des
collectivités en 2025, avant de porter ce seuil à 50 % en 2027.